De quoi s’agit-il ?
Une commotion cérébrale est due à une lésion (suite à un coup ou une chute sur la tête) entraînant un dysfonctionnement passager du cerveau. Il s’agit d’une lésion cérébrale légère, sans saignement ni contusion dans le cerveau ou autour.
Quelle est sa fréquence ?
Les adolescents et les jeunes adultes (entre 10 et 25 ans) sont ceux qui risquent le plus de faire une commotion cérébrale, parce qu’ils pratiquent des sports et d’autres activités plus à risque que les personnes des autres tranches d’âge.
Comment la reconnaître ?
Suite à un coup ou une chute sur la tête, il se peut que vous soyez brièvement inconscient, mais habituellement cela ne dure pas plus que quelques minutes. En reprenant conscience, vous avez du mal à vous rappeler ce qui s’est passé tout juste avant ou après l’accident. Vous avez des maux de tête, des vertiges et des nausées. Il arrive que vous deviez vomir.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Le médecin vous demandera ce qui s’est passé précisément et quels sont vos symptômes. Il voudra certainement savoir si vous avez été inconscient et, si oui, pendant combien de temps vous l’avez été. Il vous demandera aussi de quand à quand vous ne vous souvenez plus de rien.
Lors d'un examen neurologique approfondi, il fera attention aux symptômes d'alerte, comme une paralysie du bras ou de la jambe, une vision double, la difficulté à parler ou une perte auditive. En présence d’un ou de plusieurs symptômes d'alerte, il vous enverra immédiatement à l'hôpital pour exclure une hémorragie intracrânienne (à l’intérieur du crâne) notamment.
Au cours de l'interrogatoire et de l'examen clinique, le médecin fait la distinction entre une lésion cérébrale légère, modérée ou (plus) grave :
- en cas de lésion cérébrale légère, la personne n’a pas perdu conscience, mais elle ne se rappelle de rien sur un intervalle de 10 minutes maximum ;
- en cas de lésion cérébrale modérée (commotion cérébrale), la personne a perdu conscience pendant quelques minutes tout au plus, et la perte de mémoire ne dure pas plus de 24 heures ;
- Si elle a perdu conscience plus longtemps, elle a probablement une contusion cérébrale.
La personne concernée décide avec le médecin de passer les 24 premières heures qui suivent chez elle ou à l’hôpital. Le médecin donnera parfois des « conseils de réveil ». Cela signifie que quelqu’un (membre de la famille ou soignant) doit réveiller la personne à intervalles réguliers pendant les premières 24 heures pour voir si elle réagit normalement et si elle ne souffre pas de nausées, de graves maux de tête ou de vomissements.
Les enfants (s'il n'est pas possible de les réveiller à la maison toutes les 2 heures), les personnes âgées, les personnes ivres, les personnes souffrant d’un trouble métabolique, d’un traumatisme impactant, de multiples blessures, des maux de tête graves et/ou des vomissements exceptionnels, ainsi que celles présentant des anomalies à l'examen neurologique sont toujours orientées vers l'hôpital pour y être observées ou pour y passer des examens techniques complémentaires (comme un CT scan ou une électroencéphalographie (EEG)). Une EEG permet au neurologue de mesurer l’activité du cerveau à l’aide d’électrodes placées sur la tête.
Que pouvez-vous faire ?
Vous devez vous reposer : ne pas lire, ne pas faire de sport, ne pas travailler ni regarder la télé. Si nécessaire, prenez un antidouleur (paracétamol ou ibuprofène) pour le mal de tête ou un antiémétique (un médicament qui agit contre les vomissements et les nausées). La plupart des gens se remettent bien d'une commotion cérébrale et n’en gardent pas de séquelles.
Mais si vous êtes somnolent ou confus après un coup ou une chute sur la tête, ou si les nausées, les vomissements et les forts maux de tête ne disparaissent pas, vous devez contacter un médecin généraliste.
Que peut faire votre médecin ?
Il vous prescrira du repos. Après une lésion cérébrale légère, vous êtes en incapacité de travail pendant 1 à 3 jours en moyenne, et après une lésion cérébrale modérée, en moyenne 7 jours ou plus (selon le type de travail). Sept jours après la commotion, le médecin contrôlera votre état de santé, éventuellement en vous contactant par téléphone. Si vous avez encore des symptômes ou s'ils se sont aggravés entretemps, vous serez directement orienté vers l’hôpital pour y passer d’autres examens neurologiques.
Sources
www.ebpnet.be