De quoi s’agit-il ?
Les traumatismes crâniens chez l’enfant sont toujours provoqués par un trauma (in)volontaire, le plus souvent un accident ou un coup asséné à la tête.
Quelle est sa fréquence ?
On estime que chaque année, environ 7,5 personnes sur 1 000, principalement des jeunes enfants et des personnes de plus de 85 ans, consultent le médecin généraliste pour un traumatisme crânien.
Comment les reconnaître ?
Souvent, les enfants se cognent la tête à l’école ou en jouant, sans qu’ils s’en rendent compte. Un changement marqué dans le comportement de l'enfant doit alors nous alerter (par exemple, irritabilité ou réponses lentes aux questions qu’on lui pose). Un coup asséné à la tête va souvent de pair avec une légère commotion cérébrale ; on observe moins souvent une hémorragie intracrânienne.
En cas de commotion cérébrale, l’enfant peut rester inconscient pendant quelques minutes, ne sachant plus exactement ce qui s’est passé. Il se sent nauséeux et doit vomir. Il est aussi fatigué et veut dormir. Par la suite, il peut se plaindre de maux de tête et de vertiges, et il va se sentir un peu somnolent.
En cas de fracture du crâne, un important épanchement de sang est généralement visible dans la région de la fracture. La perte de sang de l'oreille ou un épanchement de sang autour des deux yeux peuvent indiquer une fracture de la base du crâne.
L’aggravation des symptômes n’est jamais normale. Une somnolence croissante, une baisse de l’état de conscience, des vomissements persistants, etc. peuvent être dus à une hémorragie au niveau du crâne ou du cerveau.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Il est très important de poser des questions précises : que s'est-il passé exactement et quand ? Y avait-il des témoins ? L'enfant a-t-il été inconscient ? A-t-il vomi ? Ensuite, le médecin procédera à un examen neurologique en accordant une attention particulière à l’état de conscience, aux réflexes, à la force musculaire et aux sensations. Les oreilles sont examinées pour détecter la présence de sang derrière le tympan. À l'aide d'une petite lampe, le médecin vérifie si les pupilles à droite et à gauche sont identiques, et si elles réagissent à la lumière. Chez les nourrissons, le médecin évalue la fontanelle. En cas de suspicion de maltraitance infantile ou si l’origine des lésions reste vague, l'ensemble du corps est soumis à un contrôle des lésions. Sur la base de ces examens, le médecin décide si des radiographies du crâne ou un CT scan sont nécessaires.
Que pouvez-vous faire ?
Lorsque quelque chose est arrivé à votre enfant, essayez d’obtenir le plus d’informations possible à ce sujet. Si votre enfant est suffisamment alerte et actif, il n’y aura vraisemblablement pas besoin d’examens complémentaires et vous pouvez attendre de voir comment les choses évoluent. Les symptômes d’hémorragies intracrâniennes ou entre le cerveau et le crâne apparaissent généralement dans les 6 à 12 heures après l’incident. Gardez l'enfant à la maison et réveillez-le toutes les 1 à 2 heures (conseil de réveil) pendant les premières 24 heures. Évitez la lumière vive, car cela perturbe l’enfant. Si l’état de conscience et les réactions de l’enfant diminuent, s'il vomit à plusieurs reprises, s’il a des convulsions ou s'il commence à saigner du nez ou des oreilles ou encore si les maux de tête augmentent de manière significative, vous devez contacter immédiatement le médecin. Si vous êtes présent au moment de l’accident et que votre enfant est inconscient, défaites les vêtements serrés et mettez l’enfant sur le flanc. Vous permettez ainsi aux voies respiratoires de rester bien ouvertes.
Que peut faire votre médecin ?
Le médecin décidera ce qu’il faut faire partant des observations de ses examens. Une commotion cérébrale légère sans anomalies à l'examen neurologique ne nécessite aucun traitement particulier. Pour autant que le repos soit suffisant, les plaintes disparaîtront en quelques jours. Le médecin vous expliquera ensuite à quoi vous devez faire attention chez vous et planifiera un contrôle dans les 24 heures. Si nécessaire, une radiographie ou un CT scan de la tête seront réalisés.
En général, une petite fracture est sans gravité. Dans ce cas, aucune mesure spéciale ne s'impose. En cas de fracture à la base du crâne, une hospitalisation est requise pour observation. En effet, le risque d'une contusion du tissu cérébral ou d’une hémorragie intracrânienne ne peut pas être écarté.
En savoir plus ?
www.mongeneraliste.be/actualites/etre-parents-c-est
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