De quoi s’agit-il ?
Le cerveau adulte est entouré d'un crâne rigide. Il n'y a donc pas d'expansion possible lorsque la pression augmente dans le crâne. Ce qui se passe alors, c’est que tout d'abord, le volume du liquide céphalorachidien diminue, après quoi le cerveau se voit moins approvisionné en sang.
Une augmentation aiguë et rapide de la pression (en quelques heures) peut être mortelle : le cerveau est pris en étau, l’état de conscience diminue et la personne peut finalement tomber dans le coma. La pression intracrânienne peut être causée par :
- une hémorragie cérébrale ;
- une méningite ;
- un gonflement du cerveau pouvant avoir différentes causes.
Si l’augmentation de la pression est moins rapide (progressive), le processus est plus lent, par exemple sur quelques jours ou plusieurs mois, et les symptômes sont de nature plus insidieuse. Une pression intracrânienne progressive peut être causée par :
- un saignement chronique situé précisément dans les espaces méningés (hématome sous-dural chronique) ;
- un abcès au cerveau (collection de pus) ;
- une tumeur au cerveau ;
- une perturbation de la circulation du liquide céphalorachidien.
Une chute sur la tête peut occasionner un saignement traumatique dans les méninges. Une hémorragie cérébrale qui s’étend lentement après une chute provoque souvent de la confusion et une diminution progressive de la vigilance, en particulier chez les personnes âgées qui prennent plus souvent des anticoagulants.
Les autres causes d’une augmentation de la pression intracrânienne (comme un abcès au cerveau ou une tumeur cérébrale) sont bien moins fréquentes.
Comment la reconnaître ?
La personne se plaint de maux de tête, de nausées et de vomissements (surtout le matin). En général, elle présente également des problèmes de mémoire, elle est particulièrement lente et elle est somnolente. Des problèmes d’équilibre et des troubles visuels sont également possibles.
Si ces symptômes surviennent rapidement, la personne peut également être paralysée, faire une crise d’épilepsie ou tomber dans le coma.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Si le médecin suspecte une augmentation de la pression intracrânienne, il vous posera des questions sur certains facteurs de risque et sur le tableau clinique, puis il vous examinera scrupuleusement. Il testera certains réflexes neurologiques comme le réflexe des pupilles. S’il suspecte une lésion cérébrale, il vous fera passer un examen d’imagerie complémentaire, comme un CT scan du cerveau.
Que pouvez-vous faire ?
Après une chute traumatique, il faut bien surveiller la personne en question. Si un enfant tombe sur la tête, les parents doivent réveiller l'enfant toutes les deux heures et ce dans les 24 heures après la chute. Ce contrôle permet de vérifier s'il réagit toujours normalement en répondant à des questions simples comme : « comment t’appelles-tu ? » Mais également chez les personnes âgées, l'entourage doit être particulièrement alerte après une chute traumatique. Il faut consulter un médecin en cas de perte de conscience, de vomissements ou quand on a le moindre doute.
Que peut faire votre médecin ?
Le traitement dépend de la cause. Il arrive de devoir être emmené en urgence à l’hôpital. Après une chute sur la tête avec des signes d'une éventuelle augmentation de la pression intracrânienne, il faut garder la personne à l’hôpital en observation. Des paramètres importants, comme la tension artérielle et le niveau d'oxygène, y sont systématiquement vérifiés.
Dans des situations extrêmement graves qui peuvent être mortelles, il faut diminuer la pression exercée sur le cerveau pour éviter de nouvelles lésions cérébrales. Pour ce faire, un chirurgien expérimenté doit faire une petite ouverture dans le crâne.
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