Colite ulcéreuse (rectocolite hémorragique ou RCH)
La colite ulcéreuse est une maladie inflammatoire du gros intestin. Cette maladie se manifeste par des périodes où la personne a des diarrhées. Il peut y avoir des glaires et du sang.
peakSTOCK
Une MICI est une inflammation persistante (chronique) du tube digestif.
Le tube digestif transforme la nourriture. Il se compose, entre autres, de la bouche, du pharynx, de l’œsophage, de l’estomac, du petit intestin (intestin grêle) et du gros intestin (côlon).
L’inflammation peut provoquer des problèmes digestifs, par exemple, de la diarrhée ou des douleurs au ventre, et avoir un impact sur la vie de tous les jours.
Il existe 2 MICI :
la maladie de Crohn ;
la colite ulcéreuse (rectocolite hémorragique ou RCH).
La maladie de Crohn peut atteindre n’importe quelle partie du tube digestif, de la bouche jusqu'à la dernière partie du côlon (rectum).
La colite ulcéreuse touche uniquement le côlon.
En cas de maladie de Crohn, l’inflammation peut se développer à différents endroits du tube digestif. Tout au long du tube digestif, les zones normales (zones saines) et malades (zones enflammées) s’alternent. Les zones les plus souvent enflammées sont la fin de l’intestin grêle et des parties du côlon.
Parfois, l’inflammation se forme aussi dans d’autres endroits du corps, par exemple :
les articulations ;
la peau ;
les yeux.
Chez une même personne, l’intensité de la maladie peut varier au cours du temps.
Lorsque l’inflammation reste longtemps sous contrôle, on parle de rémission. À d’autres moments, les symptômes peuvent apparaître soudainement et devenir très intenses. On parle alors de poussée.
La cause exacte de la maladie de Crohn n'est pas connue.
C’est l’association de plusieurs choses qui peut expliquer qu’une personne va développer la maladie de Crohn :
Le système immunitaire joue probablement un rôle important :
Le système immunitaire, c’est le système qui, en temps normal, protège notre corps contre les microbes.
Il pourrait aussi y avoir chez certaines personnes un risque plus élevé de développer la maladie en raison de facteurs héréditaires (prédisposition génétique).
Une personne peut aussi avoir plus de risque de développer la maladie de Crohn, par exemple, si :
elle a eu besoin de prendre des antibiotiques quand elle était enfant ou elle a souvent eu besoin de prendre des antibiotiques ;
elle fume.
En Belgique, sur 100 000 personnes, la maladie de Crohn touche environ 153 à 200 personnes.
La maladie de Crohn est généralement découverte avant l'âge de 40 ans. Elle peut se développer à n’importe quel âge et aussi pendant l’enfance.
Les signes (symptômes) les plus fréquents sont :
une diarrhée persistante (chronique), parfois avec des glaires ou du sang ;
des maux de ventre, souvent dans le bas du ventre, du côté droit ;
de la fatigue ;
une perte de poids.
Vous pouvez aussi avoir d’autres symptômes mais ces symptômes sont moins fréquents, par exemple, vous pouvez :
avoir moins envie de manger ;
avoir des nausées ou des vomissements ;
avoir des blessures au niveau de l’anus, par exemple, une fissure anale, une fistule ou un abcès anal ;
avoir de la fièvre ;
avoir des aphtes dans la bouche.
Certaines personnes qui ont la maladie de Crohn ont plus de symptômes que d’autres.
Pour poser le diagnostic, votre médecin vous pose des questions. Il ou elle cherche à comprendre ce que vous ressentez, depuis combien de temps, et à quel point cela a des conséquences sur votre vie de tous les jours.
Il ou elle vous demande également, par exemple, si des personnes de votre famille ont la maladie de Crohn (antécédents familiaux) ou si vous fumez.
Cela peut suffire pour poser le diagnostic.
Votre médecin peut également proposer de vous examiner. Par exemple, il ou elle peut appuyer à différents endroits de votre ventre (palper votre ventre) pour déterminer l’endroit où vous avez mal.
Votre médecin peut proposer des examens complémentaires pour mieux comprendre ce qu’il se passe dans vos intestins, par exemple :
une prise de sang pour mesurer, par exemple, l’inflammation dans le sang ;
une analyse de selles pour rechercher :
une infection par une bactérie ou un parasite (culture de selles) ;
des signes d’inflammation dans les selles (calprotectine fécale).
Si votre médecin pense à une maladie de Crohn, il ou elle vous oriente vers un ou une médecin spécialiste du tube digestif (gastro-entérologue). Le ou la gastro-entérologue peut réaliser une endoscopie de l’intestin (coloscopie). La coloscopie permet de visualiser l’intérieur de l’intestin et de prélever des petits échantillons (biopsies). L’analyse de ces biopsies en laboratoire permet de confirmer le diagnostic de maladie de Crohn.
Poser le diagnostic de la maladie de Crohn peut parfois prendre du temps, et il est normal de se sentir inquièt·e ou stressé·e. N’hésitez pas à parler avec les professionnel·les de la santé pour poser vos questions, partager vos doutes ou vos inquiétudes, et recevoir du soutien.
Il n’y a pas encore de traitement pour guérir de la maladie de Crohn. Actuellement, le but du traitement est de garder l’inflammation sous-contrôle (rémission) et de diminuer le plus possible les symptômes.
Pour vous aider à mieux vivre avec la maladie de Crohn, voici quelques conseils :
Essayez d’arrêter de fumer.
Mangez de manière équilibrée :
Vous pouvez demander des conseils à un ou une diététicien·ne ou médecin nutritionniste.
Pratiquez une activité physique régulière.
Buvez suffisamment d’eau.
Prenez régulièrement le temps de vous reposer.
Essayez de limiter le stress dans votre vie de tous les jours :
Le stress peut favoriser les symptômes de la maladie de Crohn.
Vous pouvez, par exemple :
prévoir des moments de pauses, sans écran ;
faire des activités pour vous détendre ;
faire des exercices de relaxation ;
passer du temps avec des personnes proches qui vous apportent du réconfort.
Prenez vos médicaments comme conseillé par les professionnel·les de la santé.
Allez voir votre médecin plusieurs fois par an pour un suivi de votre maladie.
Discutez avec votre médecin pour savoir si certains vaccins sont recommandés pour vous.
Si vous avez la maladie de Crohn, vous devez éviter de prendre certains médicaments, par exemple, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène ou le naproxène. Vous pouvez discuter de vos médicaments avec votre médecin ou votre pharmacien·ne.
Des groupes d’entraide existent pour vous soutenir. Ils permettent de discuter avec d’autres personnes qui ont la maladie de Crohn.
Lorsque le diagnostic de la maladie de Crohn est posé, c’est généralement un ou une gastro-entérologue qui discute avec vous et vous propose un traitement. Le ou la médecin généraliste reste présent·e pour votre suivi et peut vous aider en cas de questions ou en cas de symptômes.
Le choix du traitement dépend :
de la zone du tube digestif qui est enflammée ;
de l'intensité et de la durée de l’inflammation ;
du nombre de poussées ;
de la présence d’autres symptômes liés à la maladie de Crohn, par exemple, une fistule ou un abcès anal ;
des traitements que vous avez déjà essayés.
Généralement, le traitement est constitué de plusieurs médicaments. Votre médecin vous explique comment les utiliser et à quels moments.
Pour traiter la maladie de Crohn, plusieurs types de médicaments peuvent être utilisés, sous différentes formes :
des médicaments à prendre par la bouche ;
des médicaments à mettre directement dans l’anus (des suppositoires ou des lavements) :
Le médicament peut alors directement agir au niveau de l’intestin.
Ces médicaments provoquent moins d’effets indésirables.
des médicaments en injection.
Ces médicaments peuvent agir sur :
l’inflammation ;
le système immunitaire.
Il s’agit, par exemple :
de médicaments à base de cortisone ;
de la mercaptopurine ou de l’azathioprine ;
du méthotrexate ;
de l’infliximab ou de l’adalimumab ;
de la sulfasalazine ou de la mésalazine.
La maladie de Crohn peut entraîner un manque (carence) de certains nutriments :
le fer ;
certaines vitamines, par exemple, la vitamine D ou la vitamine B12.
En fonction de vos besoins et de vos résultats de prise de sang, votre médecin peut vous proposer des suppléments de vitamines ou de minéraux.
Certains aliments peuvent augmenter les douleurs au ventre ou la diarrhée. Pour essayer de diminuer vos symptômes avec une alimentation adaptée, votre médecin peut vous orienter vers un ou une diéteticien.ne.
Le ou la diététicien·ne :
vous pose des questions :
sur vos habitudes,
sur la manière dont vous vivez avec la maladie de Crohn chaque jour,
sur vos préférences alimentaires,
sur votre activité physique ;
vous explique comment l’alimentation peut aider à diminuer vos symptômes ;
vous donne des conseils pour une alimentation adaptée :
à votre situation, y compris à votre maladie,
aux périodes de poussées,
aux périodes de rémission,
à vos symptômes,
à vos préférences alimentaires,
à votre activité physique.
Si l’effet des médicaments n’est pas suffisant, ou si d’autres problèmes se développent, par exemple une occlusion intestinale, une fistule ou un abcès anal, une opération peut être nécessaire.
Vos médecins vous proposent de vous voir plusieurs fois par an pour :
vérifier l’effet de votre traitement sur vos symptômes ;
vérifier si vous avez des effets indésirables avec votre traitement ;
faire des examens de contrôle, par exemple :
une prise de sang, pour savoir vous avez des carences de certains nutriments ;
une coloscopie, pour vérifier l’intérieur de votre côlon.
Informations fiables sur les médicaments et les produits de santé
PharmaInfo - AFMPS - Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé
PharmaInfo - AFMPS - Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé
PharmaInfo - AFMPS - Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé
Une fédération d’associations de patients et de proches
La LUSS - Ligue des Usagers des Services de Santé
Trouver un·e diététicien·ne agréé·e
Les diététicien∙ne∙s – Union professionnelle des diététiciens de langue française
ebpracticenet
Crohn's disease, consulté le 23.10.2025
BMJ Best Practice
Maladie de Crohn (MC), consulté le 10.11.2025, ici, ou à trouver sur cette page
KCE – Centre Fédéral d’expertise des Soins de Santé
Affections inflammatoires du tube digestif, consulté le 13.11.2025
CBIP – Centre Belge d’Information Pharmacothérapeutique
Étape 1 sur 6
La colite ulcéreuse est une maladie inflammatoire du gros intestin. Cette maladie se manifeste par des périodes où la personne a des diarrhées. Il peut y avoir des glaires et du sang.
Un abcès anal est une infection qui a la forme d'une poche remplie du pus, située dans la région de l’anus.
La coloscopie (ou colonoscopie) et la sigmoïdoscopie sont des examens médicaux. Ils permettent de voir certaines parties de l'intestin. Par exemple, le gros intestin (côlon) et la dernière partie de l'intestin grêle.
Cette fiche donne des informations sur des maladies chez l'enfant où la paroi intérieure (muqueuse) de l'intestin s'enflamme. Cela arrive quand un enfant a la maladie de Crohn ou une colite ulcéreuse. Ces maladies sont permanentes (chroniques).
Il est question de diarrhée lorsque vous allez à la selle plus de 3 fois par jour et/ou que vos selles sont très liquides. Elle est persistante (chronique) quand elle dure plus de 3 semaines.