De quoi s’agit-il ?
L'encéphalite est une inflammation aiguë (c'est-à-dire soudaine) du tissu cérébral. Généralement, les méninges, qui sont en contact étroit avec le tissu cérébral, sont également enflammées (méningite).
Habituellement, la cause de la maladie est une infection provoquée par un virus, et plus rarement par des bactéries. Les causes possibles sont :
- virus herpes simplex
- virus qui entraîne la varicelle et le zona (virus varicella zoster)
- le virus qui se transmet après une piqûre de tique (encéphalite à tiques),
- La bactérie Borrelia causant la maladie de Lyme, qui se transmet après une piqûre de tique infectée
- virus d’Epstein-Barr (déclencheur de la mononucléose infectieuse)
- virus à l’origine d’infections respiratoires, comme l’adénovirus, les virus de la grippe (virus influenza)
- maladies sexuellement transmissibles (MST), comme l’infection par le VIH, la syphilis, une infection à Chlamydia
- ...
Quelle est sa fréquence ?
On n’a pas de chiffres précis pour la Belgique. Aux Pays-Bas, l’encéphalite survient chez environ 2 à 4 personnes sur 100 000 par an. Le virus herpes simplex de type 1 est de loin l’agent causal le plus fréquent. Il n’y a toutefois pas de lien entre l’apparition d’un bouton de fièvre (herpès labial) et l’encéphalite.
Comment la reconnaître ?
On observe d'une part des symptômes liés à l’infection, et d’autre part des signes d’atteinte du tissu cérébral.
L’infection entraîne habituellement des symptômes grippaux légers, comme des maux de tête soudains, des douleurs aux articulations et aux muscles, de la fatigue et de la fièvre.
L’atteinte du tissu cérébral peut entraîner les symptômes suivants :
- diminution de l’état de conscience ou confusion,
- changements de la personnalité et/ou des capacités intellectuelles,
- convulsions,
- difficultés pour parler,
- paralysie d’un côté du corps,
- problème de vue ou trouble des mouvements des yeux,
- incapacité à soulever les coins de la bouche,
- ….
Lorsque les méninges sont également touchés (méningoencéphalite), on observe une raideur de la nuque. Cette raideur empêche de porter le menton à la poitrine. Mais ce signe peut aussi être absent.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Le diagnostic d'encéphalite repose principalement sur les symptômes et les signes indiquant que le tissu cérébral fonctionne moins bien. Le médecin vous posera aussi des questions pour savoir comment vous avez été exposé à l’agent pathogène (par exemple lors d’un voyage à l’étranger).
Comme il s’agit d’une maladie grave et complexe, le médecin vous enverra à l’hôpital pour des examens complémentaires. On y effectuera généralement une ponction lombaire et un bilan sanguin. La ponction lombaire et l’analyse du liquide céphalorachidien permettent de voir s’il s’agit d'une infection virale ou bactérienne.
Dans certains types d'encéphalite, on trouve également des anticorps spécifiques dans le sang. Si la maladie a déjà progressé pendant plusieurs jours, des anomalies peuvent également être observées sur un scanner du cerveau.
Que peut faire le médecin ?
L’encéphalite est généralement traitée à l’hôpital. Le repos au lit est nécessaire. De plus, la cause est traitée dans la mesure du possible.
En cas d’encéphalite causée par un virus, on commence habituellement un traitement par médicaments antiviraux, même si on ne connaît pas encore la cause avec certitude. Si le virus de l’herpès est combattu précocement, les chances de guérison augmentent.
Les antibiotiques sont indiqués si l’encéphalite est due à une bactérie.
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