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Examens du col de l’utérus : frottis, colposcopie et biopsie

Examens du col de l’utérus : frottis, colposcopie et biopsie

Tatiana Buzmakova

Frottis du col de l’utérus

Le col de l’utérus, qu’est-ce que c’est ?

L’utérus est l’organe de l’appareil génital féminin dans lequel une grossesse peut se développer. L’utérus se situe au-dessus du vagin. La couche à l’intérieure de l’utérus s’appelle l’endomètre. L’endomètre réagit (est sensible) aux hormones sexuelles féminines. Le cycle des hormones entraîne une période durant laquelle l’endomètre s’épaissit puis une période durant laquelle il s’amincit, ce qui entraîne des pertes de sang (menstruations). C’est le cycle menstruel.

Le col de l’utérus est la partie basse de l’utérus. C’est la partie qui communique avec le vagin.

Un frottis du col de l’utérus, qu’est-ce que c’est ?

Un frottis du col de l’utérus est un examen de l’appareil génital (examen gynécologique). Il consiste à prendre (prélever), par « frottement », des cellules au niveau du col de l’utérus.

Un frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus, qu’est-ce que c’est ?

Un cancer du col de l’utérus apparaît lorsque des cellules normales du col de l’utérus deviennent anormales et se développent de manière incontrôlée.

A partir d’un frottis, un laboratoire d'analyse peut faire 2 tests différents afin de vérifier les cellules du col de l’utérus :

  • le test HPV ;

  • l’examen cytologique.

Le test HPV

Il est utilisé pour chercher et identifier (dépister) des virus, les papillomavirus humains (Human PapillomaVirus ou HPV), dans les cellules du col de l’utérus.

En effet, une infection persistante (chronique) par certains HPV est responsable de 9 cancers du col de l’utérus sur 10.

Il existe beaucoup de HPV différents. Certains HPV, les HPV à haut risque, ont plus de risque de mener à un cancer que d’autres. Faire un test HPV à partir d'un frottis permet de savoir si une personne a une infection avec un HPV à haut risque. Dans ce cas, il faut faire d’autres examens.

L’infection à HPV est une infection sexuellement transmissible (IST).

L’examen cytologique

Il est utilisé pour chercher et trouver (dépister) au niveau du col de l’utérus :

  • des cellules qui ne sont pas normales (anormales) précancéreuses (dysplasiques) ;

  • des cellules cancéreuses.

L’examen cytologique permet de savoir si :

  • le col est normal :

    • Il faut alors continuer à faire le dépistage habituel.

  • le col n’est pas normal :

    • Il faut alors faire un autre frottis ou d’autres examens pour savoir si les cellules du col sont normales ou pas.

      • Si elles ne sont pas normales, cela permet de commencer un traitement suffisamment tôt pour éviter un cancer ou pour éviter que le cancer se développe.

Un examen cytologique anormal ou la présence de HPV à haut risque dans le frottis ne veut pas forcément dire qu’il y a un cancer du col de l’utérus. La plupart des personnes qui ont un examen cytologique anormal n’ont pas de cancer. Refaire un frottis ou faire d’autres examens est nécessaire pour savoir si c’est un cancer ou non.

Un frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus, pour qui ?

Le frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé pour toutes les personnes de 25 à 64 ans qui ont un col de l’utérus.

De 25 à 29 ans, le dépistage se fait tous les 3 ans par un frottis suivi d’un examen cytologique. Le test HPV n’est pas recommandé ni remboursé à cet âge.

À partir de 30 ans et jusqu’à 64 ans, il est conseillé de faire tous les 5 ans un frottis suivi d’un test HPV. S'il y a des HPV à haut risque dans le frottis, un examen des cellules (examen cytologique) est réalisé sur le même frottis. Ce test est entièrement remboursé par la mutuelle.

Qui fait le frottis ?

Un ou une médecin généraliste ou gynécologue peut faire le frottis. Il ou elle peut le faire dans son cabinet ou dans un centre spécialisé, comme un centre de planning familial par exemple.

Comment se déroule le frottis en pratique ?

Le ou la professionnel·le de la santé glisse doucement un instrument médical (spéculum vaginal) dans le vagin. Le spéculum sert à ouvrir un peu le vagin pour voir le col de l’utérus au fond du vagin.

Il existe différentes tailles de spéculum vaginal. Il peut être en métal ou en plastique. Le ou la professionnel·le de la santé choisit donc la taille qui convient le mieux en fonction de la taille du vagin. Pour que le speculum glisse plus facilement, il ou elle peut le recouvrir d’un peu de gel lubrifiant. Un spéculum, surtout en métal, peut donner une sensation de froid au niveau du vagin. Le gel lubrifiant peut aussi donner une impression de froid.

Quand le speculum est bien mis et que le ou la professionnel·le de la santé voit bien le col de l’utérus, il ou elle utilise une petite brossette pour frotter le col de l’utérus (faire un frottis). Cela permet de prendre (prélever) des cellules. C’est la raison pour laquelle on parle de « prélèvement ». Il ou elle place ensuite le prélèvement dans un petit pot rempli d’un liquide et l’envoie à un laboratoire d’analyse.

Si vous avez des difficultés avec l’examen gynécologique, il est possible de faire un test HPV vous-même. Cependant, s'il y a des HPV à haut risque dans votre frottis, un ou une professionnel·le de la santé doit vous faire un autre frottis suivi d’un examen cytologique pour voir s’il y a des cellules anormales.

Que peuvent voir les professionnel·les de la santé sur les résultats du frottis ?

Le test HPV permet de savoir s’il y a des papillomavirus dans le frottis et, s’il y en a, quel type de papillomavirus (haut risque ou non).

S’il y a des papillomavirus à haut risque, le laboratoire fait un examen cytologique. Il regarde s’il y a des cellules précancéreuses (dysplasiques) ou cancéreuses dans le col de l’utérus.

Que pouvez-vous faire ?

Si vous avez entre 25 et 29 ans et que vous avez un col de l’utérus, pensez au frottis de dépistage tous les 3 ans. Parlez-en avec votre médecin généraliste ou avec votre gynécologue ou dans un centre de planning familial.

Si vous avez entre 30 et 64 ans et que vous avez un col de l’utérus, un frottis de dépistage tous les 5 ans suffit.

Lors de l'examen gynécologique, vous pouvez demander à votre médecin ou à votre gynécologue :

  • de vous montrer le speculum ;

  • de vous expliquer comment le frottis va se dérouler ;

  • de vous prévenir avant qu’il ou elle glisse le spéculum dans le vagin.

Il est normal de se sentir un peu mal à l’aise.

Glisser le spéculum dans le vagin peut être désagréable, mais normalement, ce n’est pas douloureux. Si c’est douloureux, dites-le à votre médecin ou à votre gynécologue pour qu’il ou elle adapte sa façon de faire. Par exemple, il ou elle peut mettre plus de gel lubrifiant. Se détendre, par exemple en respirant bien profondément, peut aussi permettre de rendre l’examen moins désagréable ou moins douloureux. Vous pouvez aussi demander de glisser vous-même le spéculum.

Si vous avez des difficultés avec l’examen gynécologique, il est possible de faire le test HPV vous-même. Cependant, s'il y a des HPV à haut risque dans votre frottis, un ou une professionnel·le de la santé doit vous faire un autre frottis suivi d’un examen cytologique pour voir s’il y a des cellules anormales.

Si vous prenez de la testostérone, l’examen peut être plus désagréable parce que les cellules du vagin sont plus fines (atrophie vaginale).

L’examen dure quelques minutes.

Après l’examen, un léger saignement est possible.

Que peut faire votre médecin ?

Votre médecin généraliste ou votre gynécologue peut vous expliquer comment l’examen va se passer. Pour que l’examen soit le moins désagréable possible, il ou elle choisit le spéculum qui correspond le mieux à votre vagin. Il ou elle peut réchauffer un peu le speculum ou mettre du gel lubrifiant dessus.

Si vous prenez de la testostérone, les résultats du frottis peuvent être plus difficile à lire. Le frottis peut aussi être plus désagréable à faire. Dans ce cas, votre médecin peut vous prescrire un traitement à mettre au niveau du vagin pendant plusieurs jours avant de (re)faire l’examen.

Si les résultats du laboratoire montrent des cellules anormales à l’examen cytologique , votre médecin peut vous proposer un deuxième frottis ou un autre examen : une colposcopie.

Colposcopie et biopsie du col de l’utérus

L’utérus est l’organe de l’appareil génital féminin dans lequel une grossesse peut se développer. L’utérus se situe au-dessus du vagin. La couche à l’intérieure de l’utérus s’appelle l’endomètre. L’endomètre réagit (est sensible) aux hormones sexuelles féminines. Le cycle des hormones entraîne une période durant laquelle l’endomètre s’épaissit puis une période durant laquelle il s’amincit, ce qui entraîne des pertes de sang (menstruations). C’est le cycle menstruel.

Le col de l’utérus est la partie basse de l’utérus. C’est la partie qui communique avec le vagin.

Une colposcopie et une biopsie du col de l’utérus, qu’est-ce que c’est ?

Une colposcopie est un examen de l’appareil génital (examen gynécologique).

Le colposcope est une sorte de loupe grossissante. Il permet de voir le col de l’utérus en plus grand. Lors de l’examen au colposcope, le ou la médecin met des colorants spéciaux sur le col de l’utérus. Ces colorants se fixent sur les cellules qui ne sont pas normales (anormales) du col de l’utérus. Votre médecin peut alors mieux regarder ces cellules.

Pendant l’examen, le ou la médecin peut prendre (prélever) des petits morceaux du col de l’utérus. C’est ce qu’on appelle une biopsie. Ensuite, il ou elle les fait analyser dans un laboratoire.

Pourquoi faire une colposcopie du col de l’utérus et une biopsie ?

La colposcopie est surtout utilisée lorsqu’un frottis du col de l’utérus montre des cellules anormales. La colposcopie permet alors de voir s’il y a des cellules précancéreuses (dysplasiques) ou cancéreuses ou non.

La biopsie est le seul examen qui permet de confirmer un cancer du col de l’utérus.

Qui fait la colposcopie du col de l’utérus et la biopsie ?

Un ou une médecin spécialisé·e (gynécologue) peut faire la colposcopie et la biopsie. Il ou elle les fait dans son cabinet ou dans un centre spécialisé, comme un centre de planning familial, par exemple.

Comment se déroule la colposcopie et la biopsie du col de l’utérus en pratique ?

Le ou la gynécologue glisse doucement un instrument médical (spéculum vaginal) dans le vagin. Le spéculum sert à ouvrir un peu le vagin pour voir le col de l’utérus au fond du vagin.

Il existe différentes tailles de spéculum vaginal. Il peut être en métal ou en plastique. Le ou la gynécologue choisit donc la taille qui convient le mieux en fonction de la taille du vagin. Pour que le speculum glisse plus facilement, il ou elle peut le recouvrir d’un peu de gel lubrifiant. Un spéculum, surtout en métal, peut donner une sensation de froid au niveau du vagin. Le gel lubrifiant peut aussi donner une impression de froid.

Votre gynécologue place ensuite le colposcope devant l’entrée du vagin. Il ou elle utilise un petit bâtonnet, un peu comme un coton-tige, pour mettre des colorants spéciaux sur le col de l’utérus. Ensuite, il ou elle regarde le col de l’utérus avec le colposcope.

Pour être certain·e qu’il n’y a pas ou qu’il y a des cellules précancéreuses ou cancéreuses, le ou la gynécologue peut aussi faire des biopsies du col de l’utérus. Pour cela, il ou elle utilise une petite pince (un biotome) pour prendre des petits morceaux du col de l’utérus (biopsies). Il ou elle les dépose dans un petit pot rempli de liquide pour les envoyer au laboratoire.

Le laboratoire analyse alors les biopsies avec un microscope.

Que peut voir votre médecin pendant une colposcopie du col de l’utérus ?

La colposcopie permet de voir si le col de l’utérus est normal ou pas. Par exemple, il permet de voir :

  • comment les cellules réagissent aux colorants ;

  • s'il y a des vaisseaux sanguins anormaux ;

  • si le col de l’utérus est abimé.

Que pouvez-vous faire ?

Avant l’examen

Pendant les 24 heures avant une colposcopie, évitez :

  • les médicaments ou d’autres produits à mettre dans le vagin ;

  • une douche vaginale ;

  • les rapports sexuels.

Pendant la consultation

Vous pouvez demander à votre médecin :

  • de vous montrer le speculum ;

  • de vous expliquer comment l’examen va se dérouler ;

  • de vous prévenir avant qu’il ou elle glisse le spéculum dans le vagin.

Il est normal de se sentir un peu mal à l’aise.

Glisser le spéculum dans le vagin peut être désagréable, mais normalement, ce n’est pas douloureux. Si c’est douloureux, dites-le à votre médecin pour qu’il ou elle adapte sa façon de faire. Par exemple, il ou elle peut mettre plus de gel lubrifiant. Se détendre, par exemple en respirant bien profondément ou en écoutant de la musique, peut aussi permettre de rendre l’examen moins désagréable ou moins douloureux. Vous pouvez aussi demander de glisser vous-même le spéculum.

En cas de biopsie, une légère douleur et un saignement est possible.

L’examen dure quelques minutes.

Après l’examen

Si vous avez mal au ventre :

  • Vous pouvez prendre un anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS), par exemple, l’ibuprofène ou le naproxène :

    • Il est important d’utiliser l’AINS à la plus petite dose possible, pendant la plus courte durée possible.

    • Ainsi, vous diminuez le risque d’effets indésirables sur l’estomac, le cœur ou les reins.

    • Si vous souhaitez utiliser un AINS, demandez l’avis d’un ou une professionnel·le de la santé.

Si vous perdez un peu de sang avec ou sans pertes vaginales :

  • Ne vous inquiétez pas, c’est normal.

  • Ça dure quelques jours.

Vous devez contacter votre médecin si :

  • vous perdez beaucoup de sang ;

  • vous avez des pertes vaginales qui ne sentent pas bon ;

  • votre mal de ventre augmente.

Vous devez éviter les rapports sexuels pendant quelques jours.

Que peut faire votre médecin ?

Votre médecin peut vous expliquer comment l’examen va se passer. Pour que l’examen soit le moins désagréable possible, il ou elle choisit le spéculum qui correspond le mieux à votre vagin. Il ou elle peut aussi réchauffer un peu le speculum ou mettre du gel lubrifiant dessus.

Si les examens confirment qu’il y a des cellules précancéreuses, vous pouvez démarrer rapidement un traitement pour éviter qu’un cancer du col de l’utérus se développe.

Si les examens confirment qu’il y a des cellules cancéreuses, vous pouvez démarrer rapidement un traitement contre le cancer avant d’avoir des signes (symptômes) de cancer.

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