De quoi s’agit-il ?
Le cancer du col de l’utérus apparaît le plus souvent dans la zone de transition entre le col de l’utérus et la paroi du vagin. Il est dû à une contamination par le papillomavirus humain (HPV). Parmi la centaine de variantes du papillomavirus humain, seulement quelques-uns peuvent être à l’origine d'un cancer. La contamination a lieu par contact sexuel. La plupart des infections guérissent spontanément, sinon le virus peut causer un cancer.
Développement
Le cancer du col de l’utérus se développe très lentement après plusieurs stades précancéreux. Des cellules anormales apparaissent et peuvent évoluer en cellules cancéreuses. Dans un cas sur trois, les cellules deviennent cancéreuses, c'est-à-dire qu’un cancer se développe. Cela peut prendre des années.
Dépistage
Un frottis permet de dépister les cellules anormales et le virus HPV. Pour ce faire, le médecin racle (frotte) le col de l’utérus avec une petite brosse ou spatule en plastique destinée au prélèvement de la muqueuse contenant des cellules. Le prélèvement est ensuite étalé sur une lame (prélèvement sur lame).
Actuellement, de plus en plus souvent, cette méthode n’est plus utilisée. Un autre type de brosse est utilisé ; la brosse avec le matériel prélevé est envoyée dans un liquide particulier (prélèvement en phase liquide).
Examen
L’examen a pour but de dépister le plus tôt possible un cancer du col de l’utérus ou les changements qui précèdent le cancer du col, et de traiter le plus tôt possible. Il est recommandé à un vaste groupe de femmes qui paraissent en bonne santé de passer ce test tous les 3 à 5 ans. En Belgique, il s’agit de toutes les femmes entre 25 et 65 ans. Le test n’est pas obligatoire ; seules les femmes qui le veulent le passent.
Les femmes qui n’ont plus d’utérus et celles qui n’ont pas d’activité sexuelle ne risquent pas de développer un cancer du col de l’utérus.
Quelle est la fréquence du cancer du col de l’utérus ?
En Belgique, ce cancer représente 1 % de tous les nouveaux cancers découverts chez les femmes adultes. En Belgique, en 2017, on a enregistré 622 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus. Sur tous les cancers qui apparaissent chez les femmes, environ un cancer sur 50 est un cancer du col de l’utérus. En 2017, ce cancer occupait la 13e position au classement des cancers les plus fréquents chez les femmes.
Souvent, pendant des années, il n’y a pas de symptômes. Le symptôme le plus fréquent est un saignement vaginal entre les règles, pendant les rapports sexuels et après les rapports.
Le frottis est réalisé par le médecin généraliste ou le gynécologue, dans son cabinet ou dans un centre spécialisé comme un centre de planning familial par exemple.
Le médecin va d’abord bien vous expliquer ce qu’il va faire et quelles seront les différentes étapes suivies une fois qu’il aura les résultats.
Pour l’examen proprement dit, le médecin doit d’abord introduire un spéculum. Avec une lampe, il observe le col de l’utérus.
Il va prélever des cellules au niveau du col de l’utérus et les envoyer au laboratoire.
Si, à l’observation, le médecin peut déjà voir des lésions suspectes, il ne fera pas de frottis, mais vous adressera à un gynécologue pour une biopsie. Un bout de tissu sera alors prélevé pour être examiné au microscope.
Que pouvez-vous faire ?
Il existe un vaccin contre les types de HPV les plus dangereux.
Faites faire un frottis tous les trois ans à 5 ans
Pour ce faire, vous pouvez simplement vous adresser à votre médecin généraliste. Il est inutile de passer l’examen tous les ans. Le frottis reste absolument nécessaire, même si vous êtes vaccinée. La contamination ne peut en effet pas être totalement évitée.
Le préservatif n'offre pas une protection absolue contre le HPV, mais il réduit de 70 % le risque de contamination. Il est donc certainement utile, aussi pour protéger contre les autres infections sexuellement transmissibles.
Que peut faire le médecin ?
Si le frottis montre des cellules atypiques ou suspectes, le médecin vous adressera à un gynécologue pour un examen qui permet de visualiser le col de l’utérus (colposcopie) et une biopsie de la lésion. S’il y a des cellules malignes, le gynécologue réalisera une conisation du col de l’utérus ; il s’agit d’une intervention durant laquelle on enlève une partie du col de l’utérus en forme de cône à l’aide d'un laser ou d’une anse électrique.