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Problèmes gynécologiques légers (bénins)

Problèmes gynécologiques légers (bénins)

Alona Siniehina

De quoi s’agit-il ?

Les affections gynécologiques bénignes sont des maladies sans conséquence grave qui touchent les lèvres, le vagin, l'utérus et les ovaires, qui peuvent occasionner des symptômes (affections symptomatiques) et qui nécessitent souvent un traitement. Certaines de ces affections ne donnent cependant pas de symptômes (elles sont asymptomatiques). Elles sont alors découvertes par hasard, à l’occasion d'un examen gynécologique. Il s'agit d’un groupe d’affections qui ne peuvent pas se propager dans d’autres parties du corps (qui ne peuvent pas métastaser) comme les tumeurs malignes. Nous ne parlons ici que des plus courantes.

Comment les reconnaître ?

Affections des lèvres et du vagin

Bon nombre d’affections cutanées (taches de naissance, tumeurs bénignes des petits vaisseaux sanguins, tumeurs bénignes du tissu conjonctif, ...) qui apparaissent sur d'autres parties du corps peuvent également apparaître sur les lèvres et dans le vagin.

Le lichen scléro-atrophique (ou morphée en gouttes) est une maladie de la peau qui touche principalement les femmes après la ménopause. L’affection se caractérise par des zones de coloration claire, bien délimitées, accompagnées de petites plaies et de petits saignements sur les parties génitales, mais pas dans le vagin. Si elle n’est pas traitée, l’affection cutanée peut rétrécir l’orifice vaginal et provoquer des douleurs lors des rapports sexuels.

Le lichen plan est une maladie inflammatoire qui affecte les muqueuses de la bouche et du vagin. Des érosions (lésions, petits ulcères) présentes à l’intérieur du vagin saignent alors après les rapports sexuels, entraînant une sensation de brûlure et une douleur. L'insertion du spéculum au cours de l'examen gynécologique peut provoquer des saignements.

Affections du col de l’utérus

Les principaux symptômes sont des pertes blanches malodorantes, des saignements vaginaux et de légères pertes de sang après les rapports sexuels.

Un kyste de Naboth (ou œuf de Naboth) est causé par la fermeture d'une glande au niveau du col de l’utérus. Les symptômes sont rares. Le kyste ressemble à une bille de verre et est généralement découvert par hasard, à l’occasion d’un examen gynécologique (p.ex. lors d’un frottis).

Un polype cervical est un polype du col de l’utérus. Un polype ressemble à un petit champignon, avec un pied et un chapeau. Ses dimensions peuvent varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres.

Les condylomes sont des petites verrues causées par une infection par le HPV (papillomavirus humain). Le virus se transmet par voie sexuelle. Les verrues ressemblent parfois à des petits choux-fleurs.

Affections du corps de l’utérus

Le principal symptôme est un saignement anormal en dehors de la période menstruelle (ménorragie). Des saignements peuvent aussi survenir après la ménopause.

Un polype endométrial se développe sur la paroi interne de l'utérus (l'endomètre). Il survient principalement chez les femmes ménopausées et les femmes sous traitement hormonal pour un cancer du sein. Le principal symptôme est un saignement vaginal. Le polype peut aussi être découvert par hasard, à l’occasion d'une échographie de l'utérus.

L'hyperplasie de l'endomètre est un épaississement de la paroi interne de l'utérus. Elle survient principalement durant la période de la préménopause. L’hyperplasie de l'endomètre provoque des saignements abondants et prolongés.

Les myomes (ou fibromes) sont des tumeurs bénignes du tissu musculaire de l'utérus. Ils surviennent le plus souvent entre l’âge de 40 et 50 ans. Ils peuvent parfois mesurer jusqu'à 10 cm. Ils ne sont généralement pas à l’origine de symptômes. Les myomes qui se situent contre la paroi interne de l'utérus, en revanche, peuvent provoquer des saignements vaginaux abondants, pouvant parfois conduire à une anémie. Les gros myomes exercent parfois une pression sur la vessie ou l'intestin. Dans ce cas, vous souffrez de maux de ventre et d’une envie irrésistible d'aller aux toilettes.

Affections des ovaires

Les kystes ovariens sont des kystes qui se forment sur l'ovaire. Ils touchent 5 à 10 femmes sur 100 en âge de procréer et 3 à 15 femmes sur 100 après la ménopause. Ils sont plus fréquents chez les femmes qui utilisent un stérilet hormonal. Les kystes ne sont généralement pas à l’origine de symptômes. Parfois, une sensation de pression ou de douleur est ressentie dans le bas-ventre. Vous devez uriner plus souvent en raison de la pression exercée sur la vessie. Une torsion ou une rupture du kyste peut déclencher une douleur intense. Le kyste peut aussi s’infecter. Un abcès peut même se développer sur l'ovaire. L’abcès s’accompagne toujours de fièvre.

Comment le diagnostic est-il posé ?

La plupart des affections sont diagnostiquées lors d'un examen gynécologique de routine. Dans la plupart des cas, le médecin réalise dès lors un frottis. Il peut observer certaines lésions à l’aide d’un spéculum. En cas de doute, il vous orientera vers le gynécologue pour une échographie et, si nécessaire, une biopsie (prélèvement d'un bout de tissu suspect pour analyse complémentaire en laboratoire).

Que peut faire votre médecin ?

Ces affections étant de nature bénigne, il n'est pas toujours nécessaire de les traiter.

Les condylomes peuvent être traités de différentes façons : électrocoagulation (on ‘brûle’ le condylome), application de podophylline (un produit qui bloque la croissance des cellules cutanées), cryothérapie (on ‘gèle’ le condylome), ...

L'hyperplasie de l'endomètre se traite avec des médicaments. En cas de saignements abondants ou d'évolution en lésion maligne, on enlève parfois l'utérus.

Si le myome est asymptomatique, un suivi régulier suffit. Si le myome grandit rapidement, il est préférable de le retirer. Si la femme n’a plus de désir de grossesse, l'utérus est enlevé (hystérectomie). Sinon, on retire juste le myome (myomectomie).

Les petits kystes ovariens non suspects ne nécessitent pas de traitement et disparaissent souvent spontanément. Les gros kystes doivent être suivis. Tout kyste de plus de 10 cm de diamètre sera de préférence enlevé.

Le traitement à long terme (plusieurs années) du lichen scléreux consiste à appliquer une crème à la cortisone et une pommade apaisante, qui soulagent les symptômes et ralentissent la progression. Comme le lichen plan, cette affection exige un suivi annuel, car elle peut évoluer en cancer.

Étape 1 sur 6

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