De quoi s’agit-il ?
La réanimation ou réanimation cardiopulmonaire (RCP) consiste à assurer une respiration et une circulation artificielles.
Si une personne s’effondre soudainement et qu’elle a perdu conscience, ne réagit pas et ne respire pas, il faut immédiatement débuter la réanimation. Il est très important d’intervenir rapidement, non seulement pour augmenter les chances de survie, mais aussi pour éviter les séquelles dues aux lésions cérébrales causées par le manque d’oxygène.
La réanimation consiste à assurer une assistance respiratoire et à effectuer un massage cardiaque.
Si vous n’avez pas suivi une formation pour faire le bouche-à-bouche, vous pouvez éventuellement commencer le massage cardiaque sans le bouche-à-bouche. Grâce au massage cardiaque, la circulation du sang continue vers le cerveau et le cœur. Pendant les deux premières minutes après un arrêt cardiaque, le cœur dispose encore de suffisamment d’oxygène, et la réanimation peut donc réussir même sans bouche-à-bouche.
Cette technique de réanimation simplifiée est plus facile à exécuter, et, grâce à elle, un plus grand nombre de personnes sont capables d’apporter une aide efficace lors d’un arrêt cardiaque. Le massage cardiaque doit être maintenu jusqu’à l’arrivée de l’aide médicale ou jusqu’à ce que le cœur se soit remis à battre.
Que pouvez-vous faire sur place ?
Si vous êtes témoin d’un éventuel arrêt cardiaque, appliquez le plan étape par étape décrit ci-après :
- Veillez à la sécurité.
- Contrôlez l’état de conscience de la victime.
Parlez-lui tout d'abord fort et clairement, et voyez s'il y a une réaction. Si elle ne réagit pas, appelez à l'aide dès que possible, et appelez les services d'urgence.
- Appelez le 112 (ou demandez à quelqu’un de téléphoner).
Précisez qu’il s’agit d’une personne inconsciente, et mettez votre téléphone sur haut-parleur.
- Vérifiez la respiration (maximum 10 secondes !)
Placez une main sur le front de la victime et l'autre main sur son menton ; avec précaution, inclinez la tête de la victime vers l'arrière. Vérifiez si la poitrine bouge et si l'air circule par le nez ou la bouche. Sentez s'il y a quelque chose dans la bouche qui pourrait gêner la respiration.
- Demandez à quelqu’un d’aller chercher un défibrillateur automatisé externe (DAE) s’il y en a un à proximité. N’allez pas vous-même le chercher, sauf s’il se trouve tout près.
Il y a un défibrillateur automatisé externe (DAE) dans la plupart des lieux publics ; il se trouve dans une boîte verte ou un emballage vert.
- Commencez la réanimation :
- Pratiquez 30 compressions thoraciques.
Appuyez au milieu de la poitrine. Comprimez la poitrine en l’enfonçant de 5 à 6 cm. Appuyez 100 à 120 fois par minute. - Effectuez 2 insufflations.
Ouvrez la bouche de la victime. Pincez ses narines, et insufflez tranquillement de l'air dans sa bouche pendant 1 seconde.
Vérifiez que sa poitrine se soulève.
N’interrompez jamais les compressions thoraciques plus de 10 secondes ! - Alternez 30 compressions thoraciques et 2 insufflations et poursuivez ainsi.
A moins qu'il ne soit pas possible d’effectuer le bouche-à-bouche (par exemple parce que vous n’avez pas suivi de formation aux premiers secours). Continuez alors toujours les compressions thoraciques. - Poursuivez la réanimation jusqu’à ce que le défibrillateur automatisé externe (DAE) soit là. Interrompez les compressions thoraciques le moins longtemps possible.
- N’arrêtez pas à l’arrivée de ambulance, mais continuez jusqu’à ce que les prestataires de soins vous disent que vous pouvez arrêter et qu’ils prennent la relève.
- Si plusieurs personnes peuvent assurer la réanimation, changez toutes les deux minutes. Interrompez la réanimation le moins longtemps possible.
- Pratiquez 30 compressions thoraciques.
Que peuvent faire les prestataires de soins ?
L’équipe SMUR (SMUR signifie Service Mobile d’Urgence et de Réanimation) peut également réaliser l’intubation sur place pour optimiser la respiration. L'intubation consiste à placer un tube dans les voies respiratoires pour pouvoir ventiler. L’équipe SMUR place également une perfusion pour pouvoir administrer des médicaments afin de rétablir le rythme cardiaque. La RCP se poursuit jusqu'à ce que le rythme cardiaque soit de nouveau normal ou que 30 minutes au moins se soient écoulées depuis l'arrêt cardiaque.
Que pouvez-vous faire ?
Suivre un cours où vous apprendrez les techniques de base de la RCP peut sauver des vies ! Pour cela, vous pouvez vous adresser à la Croix-Rouge, qui propose ces formations régulièrement.
Sources