Mouvements involontaires
Les mouvements involontaires peuvent être temporaires et sans gravité. Par exemple, les secousses dans les membres au moment de s’endormir ou le hoquet. Mais ils peuvent aussi être le signe d'une maladie, grave ou non.
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On distingue les problèmes de sommeil de l'insomnie :
Les problèmes de sommeil sont des troubles qui ont trait aux habitudes de sommeil/veille, mais qui n’ont pas d’impact sur le fonctionnement quotidien. Si vous passez une mauvaise de nuit de temps en temps ou que vous êtes parfois somnolent en journée, vous avez des problèmes de sommeil.
L’insomnie est un trouble du sommeil qui vous empêche de bien dormir au moins trois fois par semaine, ce qui a une influence néfaste sur votre fonctionnement en journée. Cette influence négative se manifeste par une fatigue, une irritabilité, une somnolence, une perte de concentration et une réduction des performances.
La cause des problèmes de sommeil et de l'insomnie peut être aussi bien une affection physique qu'un problème d’ordre psychosocial.
Affections physiques sous-jacentes
syndrome des jambes sans repos et mouvements périodiques des jambes ;
comportements anormaux pendant le sommeil, tels que somnambulisme, convulsions, etc. (parasomnies) ;
perturbation du rythme veille/sommeil de l’horloge biologique ;
consommation de substances (alcool et drogues) ;
effets indésirables de médicaments ;
narcolepsie (crises de sommeil incontrôlables en journée).
Problèmes d’ordre psychosocial
problèmes psychosociaux : événements traumatiques ou stressants tels que le décès d'un proche, un divorce, des problèmes financiers, … ;
psychose : trouble psychiatrique associé à des délires et des hallucinations, la perception de choses irréelles ;
troubles de l'humeur et troubles anxieux, tels qu'une dépression et une manie.
Vos habitudes de sommeil sont perturbées. Vous éprouvez des difficultés à vous endormir ou vous vous réveillez plusieurs fois par nuit. En journée, vous êtes somnolent, vous avez du mal à vous concentrer sur votre travail, vous vous sentez irritable et fatigué. Les plaintes se répètent plus de trois fois par semaine.
En cas d’apnée du sommeil, vous arrêtez de respirer pendant votre sommeil. Tout le monde le fait mais, dans l’apnée du sommeil, ces arrêts respiratoires sont anormalement longs (plus de 10 secondes) et anormalement fréquents (plus de 5 fois par heure). Votre conjoint peut témoigner que vous arrêtez longtemps de respirer et que vous recommencez à respirer dans un ronflement sonore. Vous vous réveillez à chaque fois, sans forcément vous en rendre compte, si bien que vous ne dormez jamais très longtemps sans interruption. Au lever, vous ne vous sentez dès lors pas reposé, vous êtes fatigué pendant la journée et vous éprouvez des difficultés à vous concentrer.
Si vous souffrez du syndrome des jambes sans repos, vous percevez une sensation désagréable dans les jambes, par ex. une sensation d’engourdissement ou des fourmillements. Vous pouvez atténuer ces perceptions en remuant les jambes. La sensation apparaît lorsque vous êtes au repos et allongé, surtout le soir et la nuit. Les mouvements périodiques des jambes sont des mouvements soudains, vifs et agités que vous faites avec les jambes pendant votre sommeil. Ils peuvent même vous réveiller ou déranger votre conjoint.
Une thyroïde hyperactive (hyperthyroïdie) est associée à un rythme cardiaque rapide, parfois irrégulier, des tremblements, des sueurs, une diarrhée, une agitation et une perte de poids.
Les troubles du rythme veille/sommeil de l’horloge biologique désignent un dérèglement du cycle normal d’activité et de repos. Un peu comme si votre organisme ne savait plus quand il est l’heure de s’activer ou de dormir. Vous pouvez de ce fait être tout à fait réveillé à l’heure d'aller vous coucher, ou crouler sous la somnolence et la fatigue alors que vous devez travailler. Les exemples connus sont les décalages horaires après les vols long courrier et les conséquences du travail en équipes (par système de pauses).
Si vous souffrez de parasomnies, vous êtes éveillé sans l’être vraiment. Vous pouvez dès lors avoir des comportements ou des perceptions sans vous en rendre compte. Le somnambulisme en est un exemple bien connu.
La narcolepsie se caractérise par des crises de sommeil incontrôlables et des petites siestes réparatrices pendant la journée. Il n’est question de narcolepsie que si l'affection dure au moins 3 mois. Il s'agit heureusement d'une affection rare.
Le médecin vous questionnera longuement sur votre problème, vos inquiétudes et vos attentes. Il tentera d’exclure d’éventuelles causes physiques sous-jacentes.
Le médecin vous demandera de tenir un journal du sommeil, dans lequel vous devez noter toutes les informations relatives à votre sommeil et à vos problèmes de sommeil. Le but est de pouvoir se faire une bonne idée des causes et de la nature du problème. Vous notez à quelle heure vous allez dormir, le temps qu'il vous faut pour vous endormir, le nombre de fois que vous vous réveillez pendant la nuit, la durée de ces réveils, l’heure à laquelle vous vous levez, votre état de forme, ... Le médecin peut ainsi dresser le tableau de votre rythme de sommeil. Souvent, il y a cependant un décalage entre la réalité et l'idée que vous vous faites de votre sommeil.
Nous distinguons les traitements médicamenteux et non médicamenteux.
Traitements non médicamenteux
Tout commence par un journal du sommeil, une bonne information sur le sommeil et des conseils en matière d’hygiène du sommeil.
Le médecin vous explique comment fonctionne le rythme jour/nuit, à quoi ressemble un rythme de sommeil sain, ce qui est encore considéré comme normal et ce qui n’est plus normal. Il n’y a, par exemple, pas de norme précise quant au nombre d’heures de sommeil ou au temps d’endormissement. Les personnes âgées ont le sommeil plus léger et se réveillent plus souvent. Elles dorment également davantage en journée.
Malgré tout, il ne se sert à rien de rester plus longtemps au lit. Rattraper ses heures de sommeil en journée n’est pas non plus une bonne idée. Cela ne fait que renforcer le problème.
Conseils pour une bonne hygiène de sommeil :
Allez vous coucher quand vous commencez à somnoler.
Veillez à bien occulter et à ne pas surchauffer votre chambre à coucher.
Levez-vous à heure fixe et ne restez pas au lit pour compenser une longue période de veille nocturne.
Essayez de vous détendre avant le coucher.
Si ces conseils n'ont pas d’effet, vous pouvez tenter d'améliorer votre sommeil au moyen de toutes sortes de techniques.
techniques de relaxation : par ex. apprendre à vous détendre, prévoir une heure de décompression avant le coucher, établir une liste des choses à faire pour le lendemain, etc. ;
thérapie cognitivo-comportementale : un traitement qui part des réflexions et idées sur le sommeil et le problème de sommeil et tente de les modifier par la parole ;
contrôle du stimulus, c.-à-d. apprendre à :
ne pas aller dormir tant que vous ne somnolez pas ;
vous lever et faire quelque chose qui vous détend si vous ne parvenez pas à dormir (au lieu de vous retourner dans votre lit) ;
vous lever tous les jours à la même heure ;
ne pas faire de siestes.
restriction du temps passé au lit : ne restez au lit que tant que vous dormez effectivement ;
activité physique.
Traitements médicamenteux
Le médecin peut choisir de vous prescrire un somnifère pendant une courte période. Compte tenu des propriétés très addictives des somnifères ou benzodiazépines, ces médicaments sont indiqués uniquement en situation de crise perturbant gravement le fonctionnement normal. En règle générale, le médecin optera pour un médicament de durée d'action intermédiaire et limitera si possible sa prise à 1 semaine. Une très grande prudence s’impose chez les personnes âgées. Les somnifères réduisant l’état de vigilance, ils augmentent le risque de chute, par ex. lorsqu’une personne âgée se relève la nuit pour aller aux toilettes. Le médecin vous demandera toujours de vous représenter chez lui après 1 semaine afin d’évaluer l’effet du traitement.
Si tout ce qui précède donne des résultats insuffisants, ou si le médecin suspecte un problème sous-jacent potentiellement grave, il vous orientera vers une clinique du sommeil pour un examen du sommeil, vers un psychiatre ou vers un psychothérapeute.
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Guide de pratique clinique étranger
‘Prise en charge des problèmes de sommeil et de l’insomnie chez l’adulte en première ligne’ (2018), mis à jour le 28.06.2018 – ebpracticenet
Étape 1 sur 6
Les mouvements involontaires peuvent être temporaires et sans gravité. Par exemple, les secousses dans les membres au moment de s’endormir ou le hoquet. Mais ils peuvent aussi être le signe d'une maladie, grave ou non.
Un enfant qui a des troubles du sommeil peut avoir du mal à s'endormir. Il peut se réveiller souvent la nuit, faire des cauchemars, grincer des dents et encore bien d'autres choses. Des mesures simples peuvent aider l'enfant à passer de bonnes nuits.
Le syndrome des jambes sans repos regroupe des symptômes où on ressent une impression désagréable dans les jambes le soir et la nuit. Elle diminue quand on bouge les jambes. L'akathisie est un besoin de bouger tout le temps.
La plupart des somnifères et des calmants sont de la famille des benzodiazépines. Si vous prenez ces médicaments, vous risquez d’en devenir dépendant. Il est important d'en parler à votre médecin et de ne pas arrêter brutalement votre traitement.
L’apnée du sommeil est une pause de la respiration pendant le sommeil qui est supérieure à 10 secondes. On dit qu'elle est ‘obstructive’ quand elle est causée par des voies respiratoires bouchées.
La fonction du foie et la fonction des reins sont diminuées chez une personne âgée. La prise de plusieurs médicaments en même temps (polymédication) peut donc créer des problèmes. En plus, les traitements peuvent avoir des effets entre eux.