De quoi s’agit-il ?
La vaginose est une infection du vagin due à des bactéries, mais sans inflammation de la muqueuse.
Le terme vulovaginite désigne l’inflammation des muqueuses du vagin et des lèvres, accompagnée de symptômes. Les principales causes de la vulvovaginite sont des infections fongiques (par des champignons) (25-44 %) et des bactéries (18-37 %). Les MST (maladies sexuellement transmissibles) comme trichomonas et chlamydia sont moins fréquentes.
- Une infection bactérienne du vagin (vaginose) est due à un déséquilibre entre les bactéries normales dans le vagin et d’autres, faisant augmenter le degré d’acidité et entraînant la prolifération d’autres bactéries.
- Une infection fongique, comme avec Candida albicans, apparaît surtout suite à une résistance temporairement affaiblie, après la prise d’antibiotiques et autour des menstruations. On peut voir les cellules typiques allongées d’un champignon (hyphes) à l’examen microscopique.
- Les MST comme trichomonas ou chlamydia se transmettent par contact sexuel. Le trichomonas est un parasite, la chlamydia une bactérie.
Mais parfois, l’examen microbiologique ou l’analyse en laboratoire ne permet pas d’expliquer précisément les pertes vaginales anormales.
Quelle est leur fréquence ?
Les plaintes vaginales forment un des problèmes les plus fréquents dans la pratique quotidienne en première ligne. Elles surviennent chez environ 19 femmes pour 1000 par an.
Comment les reconnaître ?
Le principal symptôme est un écoulement vaginal accru, ce qu’on appelle aussi la leucorrhée.
- En cas d'infection bactérienne du vagin (vaginose), cet écoulement est généralement gris à verdâtre. Cette perte vaginale peut être le seul symptôme.
- En cas d’infections fongiques, l’écoulement est blanchâtre et ressemble un peu à du lait caillé. Il est souvent associé à des fortes démangeaisons, une sensation douloureuse de brûlure et des rapports sexuels douloureux.
- En présence de MST, l’écoulement est généralement jaunâtre et abondant, il a une odeur de poisson et occasionne des démangeaisons et des douleurs.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Le médecin vous posera des questions bien précises, tant sur la nature, l’apparition et l’évolution des pertes vaginales que par rapport aux facteurs de risque de contracter des maladies sexuellement transmissibles.
Le médecin examinera les lèvres vaginales, le vagin ainsi que le col de l’utérus. En examinant le vagin et le col de l’utérus, il peut décider d’y prélever un échantillon pour réaliser des examens complémentaires en laboratoire. À l'aide d'un coton-tige, il prélève un échantillon de l’écoulement au niveau de la paroi vaginale et/ou du col de l’utérus. L’examen est tout à fait indolore.
Que pouvez-vous faire ?
- N’utilisez pas de produits spéciaux pour votre toilette intime ; l’eau suffit pour vous nettoyer. Évitez les douches vaginales et les produits irritants localement.
- Privilégiez les rapports sexuels sûrs, utilisez un préservatif comme il faut, pour prévenir les MST en cas de contacts sexuels non fiables.
- Si on vous a diagnostiqué une MST, il faut toujours en informer (tous) vos partenaires sexuels. Ils doivent en effet également se faire traiter. Pour empêcher une nouvelle infection, il faut éviter les contacts sexuels tant que votre/vos partenaire(s) sexuel(s) n’a/n’ont pas reçu de traitement.
Que peut faire votre médecin ?
Le traitement dépend de l’affection.
- Infection bactérienne du vagin (vaginose)
La vaginose bactérienne ne se traite que s’il y a des plaintes. C’est aussi le cas chez les femmes enceintes. Il est possible de choisir un traitement local avec une crème ou avec des comprimés vaginaux ou encore un traitement avec des pilules à avaler. - Infection fongique
On met en place un traitement par antifongiques uniquement s'il y a des symptômes. On peut l’administrer par la voie vaginale ou par la prise de pilules. Les deux traitements se valent, le médecin vous demandera donc quel traitement (vaginal ou oral) vous préférez. Il faut aussi traiter les femmes enceintes uniquement si elles ont des symptômes. - Infection par Trichomonas (MST)
Il faut toujours traiter cette MST, même s'il n’y a pas de symptômes apparents. Le médecin vous prescrira des médicaments. Il faut aussi traiter le(s) partenaire(s) sexuel(s).
Sources