De quoi s’agit-il ?
La névralgie du trijumeau est un trouble nerveux caractérisé par des accès de douleur intense sur une moitié de la face. Les plaintes sont généralement causées par un vaisseau sanguin pressant sur le nerf facial ; parfois, la cause est imputable à une autre maladie comme la sclérose en plaques. Mais souvent la cause n’est pas claire.
Le nerf trijumeau peut également être affecté par une blessure, une opération des sinus, une infection virale par l’herpès ou un caillot de sang intracrânien. Dans ces cas, la douleur ne se manifeste pas sous forme de crises, mais est présente en permanence pendant un certain temps.
Une atteinte du nerf trijumeau, comme en cas de sinusite, de problèmes dentaires, de plaintes au cou ou d’une maladie de la thyroïde, peut également provoquer des douleurs aiguës au visage.
En cas de douleur faciale atypique, ce qui survient fréquemment, la douleur est diffuse et constante ; contrairement à la douleur en cas de névralgie du trijumeau, qui irradie sur tout le visage. Elle survient généralement chez les femmes d'âge moyen et résulte d'une intervention, souvent aux sinus ou aux dents, d'une infection ou du stress.
Comment la reconnaître ?
En cas de névralgie du trijumeau, vous souffrez de crises de douleur intense sur une moitié de la face. La douleur ressemble à des chocs électriques. Les crises peuvent se déclencher en mangeant ou en touchant certaines parties du visage. Quand la douleur est à son comble, il est parfois impossible de se laver le visage, de se brosser les dents, de parler, de manger ou de boire. Entre les crises, la douleur est totalement absente.
Comment le médecin peut-il la reconnaître ?
Le médecin vous posera des questions très précises et vous examinera. Il en profite pour contrôler les dents, les muscles masticateurs, les articulations de la mâchoire, les vertèbres cervicales, les muscles cervicaux et de l’épaule, ainsi que les oreilles, le nez, la gorge et le cou. S’en suit un examen de vos nerfs.
En fonction de ses observations, le médecin vous orientera vers un spécialiste. Il peut s’agir d’un dentiste, d’un stomatologue, d’un oto-rhino-laryngologiste ou d’un néphrologue. Il se peut aussi qu’il vous réoriente vers une clinique spécialisée dans la prise en charge de la douleur.
Que pouvez-vous faire ?
Votre récit est important pour le médecin : il lui permet de trouver les causes de la douleur faciale et de poser le bon diagnostic. Essayez de décrire vos symptômes le plus clairement possible. Assurez-vous de suivre son avis : adressez-vous à un spécialiste s'il vous oriente vers ce dernier et suivez le traitement tel qu'il vous l'a prescrit. Signalez rapidement les effets secondaires possibles d'une dose médicamenteuse trop élevée afin de pouvoir l'ajuster. Cela peut être le cas avec la carbamazépine par exemple. Ce médicament peut provoquer des signes suggérant un surdosage, comme des vertiges, de la fatigue, une vision double ou une oscillation involontaire des yeux. Le passage à un autre médicament peut alors être envisagé.
Essayez d’éviter les facteurs déclencheurs : portez une écharpe devant votre visage par temps froid et essayez de ne pas toucher la zone sensible.
Que peut faire votre médecin ?
Si le diagnostic de névralgie du trijumeau est posé, le médecin peut proposer un traitement avec un médicament anti-épileptique. Au début du traitement, le médecin prélève régulièrement du sang pour vérifier la fonction hépatique et les globules. Si vous avez des vertiges, de la fatigue ou une vision double, il convient de contrôler le sang. La dose du médicament peut être trop élevée. Au bout de quelques mois, le médecin tentera de diminuer les médicaments, car la névralgie du trijumeau s’améliore souvent spontanément.
Si l’effet des médicaments reste insuffisante, une intervention peut être envisagée. Deux techniques sont possibles : la destruction du ganglion par thermocoagulation (à la chaleur ou au courant, par exemple) ou la décompression microvasculaire permettant de séparer l’artère du nerf. Cependant, la destruction du ganglion ne prévient pas que le nerf repousse et que la douleur revienne avec le temps. Dans ce cas, le traitement sera répété.
Le traitement d’autres douleurs faciales dépend de leur cause. Si nécessaire, on oriente vers un spécialiste ou vers le dentiste. La douleur faciale atypique est généralement traitée avec des médicaments anti-épileptiques et des antidépresseurs.
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