Passer au contenu principal de cette page Passer à la navigation principale Passer aux outils d'accessibilité

Hyperplasie bénigne de la prostate

Hyperplasie bénigne de la prostate

Natalia Barliaeva

De quoi s'agit-il ?

L’hyperplasie bénigne de la prostate survient chez les hommes à partir de l’âge de 50 ans. La cause précise n’est pas connue. Il se peut que la testostérone, une hormone sécrétée par les testicules chez l’homme, soit en lien avec ce trouble.

Comment la reconnaître ?

Le gonflement de la prostate exerce une pression sur l’urètre et occasionne des problèmes pour uriner (problèmes de miction). Vous urinez alors des petites quantités mais fréquemment, la nuit aussi. Vous avez du mal à retenir vos urines et vous avez parfois des fuites. Au moment de la miction, il se peut par ailleurs qu’il faille un certain temps avant que le jet ne sorte ; il faut parfois un peu pousser. Votre jet d'urine est plus faible et s'arrête plusieurs fois pendant la miction. Ensuite, vous pouvez encore faire quelques gouttes ou avoir l’impression que votre vessie n’est pas complètement vide.

Comment le diagnostic est-il posé ?

Votre médecin évalue la gravité de vos plaintes en se servant du score international des symptômes de prostatisme (IPSS pour International Prostate Symptom Score). Un score total compris entre 0 et 7 indique des plaintes prostatiques légères, un score entre 8 et 19 des plaintes modérées et un score entre 20 et 35 des plaintes prostatiques graves. Votre médecin vous demandera également de tenir un journal des mictions. Vous y notez le nombre de fois que vous avez uriné, la quantité d’urines, le nombre de fois que vous devez vous lever pendant la nuit pour aller uriner, la durée qu’il faut pour que le jet sorte, la force du jet d’urine, ou si vous faites encore des gouttes après la miction...

Votre médecin peut réaliser un examen interne en passant par l’anus (palpation de la prostate à travers le rectum) pour évaluer la prostate. En cas d'hyperplasie bénigne de la prostate, la prostate est plus grosse et est lisse à la palpation ; la palpation n'est pas douloureuse. en plus, un test ASP peut être réalisé (ASP signifie Antigène Spécifique de la Prostate, une protéine détectée dans le sang), ainsi qu’une analyse d’urine. Avec une échographie, le médecin peut évaluer la taille et la forme de la prostate, contrôler la quantité d'urines restantes dans la vessie après la miction et déterminer s'il y a une accumulation d'urines dans le rein, ce qui indique une évacuation difficile des urines. Le médecin peut également mesurer la quantité d'urines restantes dans la vessie via un cathéter dans la vessie.

Sur la base de tous ces examens, le médecin établit une distinction entre l'hyperplasie bénigne de la prostate et d'autres affections (plus graves) telles que le cancer de la prostate et de la vessie. Si vous avez déjà subi des interventions des voies urinaires par le passé, le médecin pensera également à un rétrécissement du col vésical (lors de la cicatrisation par exemple).

En cas de doute, vous serez orienté vers un spécialiste des voies urinaires (urologue). Ce médecin effectue toujours une échographie transrectale (échographie via l'anus) et fait également une mesure du débit urinaire ; cet examen externe mesure la puissance du flux d'urine. Si nécessaire, d'autres examens sont également réalisés, comme une inspection visuelle de la vessie ou une biopsie de la prostate, où un morceau de tissu prostatique est prélevé pour examen.

Que pouvez-vous faire ?

Faites suffisamment d’exercice physique. Si vous devez uriner beaucoup pendant la nuit, ne buvez pas trop le soir. Consommez l’alcool avec modération. Si les symptômes s’aggravent, consultez votre médecin.

Que peut faire votre médecin ?

Grâce au résultat du test IPSS, le médecin peut décider s’il vous faut simplement du suivi ou des médicaments, ou si vous entrez plutôt en ligne de compte pour un traitement chirurgical.

Conseils sur le mode de vie

En cas de symptômes légers à modérés et avec une bonne qualité de vie sans complications, des conseils relatifs au mode de vie suffisent. Le médecin vous suit alors tous les ans ou plus tôt en cas d'aggravation des plaintes.

Médicaments

En fonction de la taille de la prostate et du taux d’ASP, le médecin peut opter pour des médicaments. Leur efficacité n'est pas toujours optimale, et ils s’accompagnent parfois d’effets indésirables importants, tels que vertiges en se levant, anéjaculation et dysfonctionnement érectile (impuissance). Les effets de ces médicaments peuvent parfois tarder à se manifester, jusqu’à 6 mois après le début du traitement. Une intervention est envisagée s'il n'y a toujours pas d'amélioration après 6 mois.

Traitement chirurgical

Par le passé, la prostate était retirée (prostatectomie) par une incision dans la paroi abdominale ; de nos jours, cela se fait via l'urètre. Le médecin insère à cet effet un endoscope flexible dans l'urètre. Au bout de l’endoscope se trouve un dispositif chirurgical permettant de retirer une partie de la prostate. Suite à cette intervention, chez la majorité des hommes, lors de l’orgasme, le sperme remonte vers la vessie au lieu de sortir via le pénis ; on appelle cela une éjaculation rétrograde. Il n’y a donc plus d’émission de sperme au moment de l’orgasme. Cela s’appelle un orgasme sec. Cette opération ne cause quasiment jamais de problème d’érection.

Après l’intervention, vos urines sont contrôlées à intervalles réguliers pour détecter une infection des voies urinaires à temps. En cas d’infection, le médecin instaurera un traitement à base d’antibiotiques. Les fuites urinaires p.ex. en cas d’éclats de rire ou de toux pourraient être contrecarrées grâce aux exercices du plancher pelvien. Des médicaments peuvent s’avérer utiles.

Étape 1 sur 6

Est-ce que ce texte correspond à ce que vous cherchez ?

Ces fiches peuvent aussi vous intéresser