De quoi s’agit-il ?
Des tuméfactions cervicales sensibles et/ou visibles surviennent souvent chez l’enfant. Certaines apparaissent subitement, tandis que d’autres sont bien là mais n’ont pas été remarquées depuis longtemps. En règle générale, elles sont anodines.
La plupart des affections qui entraînent des tuméfactions dans la région cervicale sont :
- infections (virus, bactérie, tuberculose, toxoplasmose, maladie des griffes du chat, etc.),
- infection de la glande salivaire,
- abcès dentaire,
- maladie de Kawasaki (maladie infantile avec éruption cutanée, fièvre et inflammation de l'œil),
- tumeurs de la thyroïde, des glandes salivaires, des ganglions lymphatiques,
- leucémie,
- saignement dans un muscle,
- kyste bénin.
Si les tuméfactions apparaissent rapidement et se retrouvent des deux côtés du cou, elles sont très probablement dues à une infection virale. Un gonflement unilatéral est généralement causé par une bactérie. Des affections malignes ne sont qu’exceptionnellement à l’origine de tuméfactions cervicales chez l’enfant.
Quelle est sa fréquence ?
Plus de la moitié des enfants scolarisés présentent au moins une petite tuméfaction de plus d’un cm dans le cou.
Comment les reconnaître ?
Comme nous l’avons expliqué, les tuméfactions cervicales qui apparaissent subitement sont généralement le symptôme d'une infection. On sent une petite boule arrondie, dure et douloureuse qui évolue en l’absence de traitement. Sa taille varie de 2,5 à 6 cm. La peau à sa surface peut devenir rouge et chaude. Plusieurs glandes enflées des deux côtés indiquent généralement une infection virale, mais peuvent également être le résultat d'une angine purulente. Dans ce cas, l'enfant présente aussi des symptômes d'infection comme de la fièvre, des maux de tête, des maux de dents, des problèmes de déglutition, un manque d'appétit, etc.
Les tuméfactions présentes depuis un certain temps ne donnent généralement pas lieu à des plaintes et sont anodines. Généralement, il s’agit là de glandes résiduelles consécutives d’une infection et dont la taille se réduit progressivement.
Différentes glandes indolores qui se développent rapidement mais qui se rétrécissent au bout de trois semaines indiquent potentiellement que votre enfant a eu la mononucléose ou la toxoplasmose.
Des tuméfactions qui continuent à augmenter en volume après 4 semaines sont suspectes.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Le médecin détecte d’abord une infection possible et la traite. Il vous demandera quels symptômes vous éprouvez et palpera les tuméfactions. L’endroit et la nature des tuméfactions sont déterminants pour savoir s’il s’agit de glandes anodines ou s’il convient de poursuivre les examens (prise de sang, échographie).
En présence de tuméfactions qui grossissent ou qui restent présentes pendant plus de 4 semaines, le médecin procède à un bilan sanguin. En cas de doute quant au diagnostic, il vous orientera vers l'hôpital.
Que peut faire votre médecin ?
Les infections virales guérissent spontanément. Le médecin ne vous donnera quelque chose que contre la fièvre. Les infections d’origine bactérienne sont souvent traitées par des antibiotiques. Pour leur part, les pathologies malignes nécessitent un traitement spécialisé à l’hôpital.
En savoir plus ?
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