De quoi s’agit-il ?
Pour pouvoir effectuer un mouvement, les muscles reçoivent un signal du cerveau via les nerfs. Un problème dans l’un ou l’autre des maillons de ce processus complexe peut entraîner une faiblesse aux muscles et/ou des symptômes de paralysie.
Le système nerveux comprend une partie centrale (cerveau, tronc cérébral et moelle épinière) et une partie périphérique (nerfs). Nous avons des nerfs responsables du mouvement (nerfs moteurs) et des nerfs responsables des sensations (nerfs sensoriels).
Le système nerveux central peut être endommagé par un accident vasculaire cérébral (AVC), une tumeur dans le cerveau, une lésion de la moelle épinière ou la sclérose en plaques (SEP). Les problèmes avec le système nerveux périphérique peuvent se traduire par des polyneuropathies, des affections au niveau des racines nerveuses, le syndrome de Guillain-Barré ou la compression nerveuse par pression.
En outre, la cause de la faiblesse des muscles et des symptômes de paralysie peut se situer dans les muscles en soi ou au passage des nerfs vers les muscles. Des troubles au niveau hormonal, des problèmes de métabolisme ou une affection psychologue sous-jacente peuvent également entraîner une faiblesse aux muscles et des symptômes de paralysie.
Comment les reconnaître ?
En plus de la faiblesse musculaire et des symptômes de paralysie, vous pouvez également faire preuve de maladresse et/ou avoir des mouvements non coordonnés, des spasmes musculaires involontaires, moins de réflexes ou pas de réflexes du tout, une baisse ou une augmentation du tonus musculaire et une diminution de la masse musculaire (atrophie musculaire). On observe aussi parfois en même temps des troubles sensoriels.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Le médecin examinera les canaux nerveux, par exemple en testant les réflexes et en vérifiant la force musculaire par groupe de muscles. Un examen clinique et neurologique précis peut déjà donner quelques indications pour le diagnostic.
Mais d’autres examens peuvent être nécessaires pour la mettre au point, comme un bilan sanguin, une ponction lombaire, une imagerie (IRM par exemple) ou encore des tests spécifiques du fonctionnement du système nerveux.
Troubles neurologiques
Les troubles neurologiques peuvent être la conséquence d’ :
- un défaut au niveau du système nerveux central, qui s’exprime de manière tout à fait caractéristique par de la faiblesse aux muscles, de la maladresse, des mouvements non coordonnées et des troubles sensoriels. Dans le cadre de l’examen clinique, le médecin observe le signe de Babinski ; le gros orteil s'étire en éventail avec les autres orteils lorsqu’on frôle la plante des pieds avec un objet semi-tranchant. Le médecin teste également les réflexes des tendons en les frappant avec un petit marteau. Ces réflexes sont généralement modérés à extrêmement prononcés. Le tonus musculaire a également augmenté (spasticité).
- un défaut au niveau du système nerveux périphérique, qui se caractérise par une diminution des réflexes ou leur absence totale, une diminution du tonus musculaire, une baisse progressive de la masse musculaire, des symptômes de paralysie et des troubles sensoriels.
- un défaut au niveau du système nerveux central et périphérique, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) étant l'affection la plus fréquente. La faiblesse musculaire dans les muscles aléatoires augmente constamment avec pour conséquence une atrophie des muscles et des contractions involontaires des muscles. Parfois, le tonus musculaire augmente. Le signe de Babinski peut être positif.
Troubles musculaires
Les troubles musculaires peuvent être congénitaux ou se développer au fil du temps en raison de facteurs toxiques, hormonaux et inflammatoires, ainsi que de facteurs liés au métabolisme et à l'abus d'alcool. Lors de l’examen clinique, les réflexes des muscles sont souvent normaux et le signe de Babinski est négatif. On constate une faiblesse des muscles et généralement une diminution de la masse musculaire.
Troubles dus au transfert problématique du signal des nerfs aux muscles
L’exemple le plus connu est la myasthénie grave, une maladie auto-immune rare. Le patient se plaint de fatigue dans les muscles, qui s’aggrave à l'effort. Les réflexes et les sensations semblent normaux et le signe de Babinski est négatif.
Autres troubles hormonaux et métaboliques
Une hypothyroïdie (thyroïde paresseuse) ou une hyperthyroïdie (thyroïde hyperactive) ainsi qu’un taux trop élevé ou, au contraire, insuffisant de calcium dans le sang peuvent occasionner une faiblesse aux muscles.
Que pouvez-vous faire ?
Il n’y a pas grand-chose à faire. Si vous ressentez une faiblesse ou une fatigue dans les muscles, ou si vous avez des problèmes pour effectuer les mouvements correctement, consultez le médecin.
Que peut faire votre médecin ?
Le traitement dépend de la cause.
Sources