De quoi s’agit-il ?
L'ostéochondrite disséquante est une affection articulaire dans laquelle un fragment d'os recouvert de cartilage se détache de la surface de l’articulation du genou. Il peut s'agir d'un fragment de la partie inférieure du fémur ou de la partie supérieure du tibia. La cause vient souvent d’une mauvaise circulation sanguine dans la jambe, qui entraîne la nécrose et le détachement d'un morceau d'os. Le problème peut également survenir après une blessure au genou.
Comment la reconnaître ?
Tout commence souvent par une période de gêne et de douleur vague au niveau du genou, en particulier lors d'une mise en charge (importante) telle qu’une pratique sportive intensive. Tant que le fragment ne se détache pas, les plaintes restent assez limitées.
Lorsque le morceau d’os se détache, les symptômes peuvent augmenter rapidement et de façon spectaculaire. Des signes d'inflammation articulaire apparaissent : le genou gonfle suite à l’accumulation de liquide, les mouvements d’extension et, surtout, de flexion du genou sont limités ; parfois, le genou devient rouge et chaud et la douleur augmente.
Si le morceau d'os mobile vient se coincer entre les surfaces de l’articulation, le genou peut se bloquer soudainement. La flexion et l’extension complètes du genou deviennent impossibles.
Des morceaux d’os plus petits, qui ne se détachent pas entièrement, peuvent entraîner des problèmes plus chroniques, tels qu'un gonflement et une douleur variables à la mise en charge.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Lors de l'examen du genou, le médecin constate des signes d'inflammation et, éventuellement, de blocage. Il peut déclencher la douleur en effectuant certains mouvements. Le diagnostic est confirmé au moyen d'une radiographie du genou. Certains fragments étant plutôt constitués de cartilage, ils sont plus visibles à l’examen d’IRM.
Que peut faire votre médecin ?
Tant que l'os n’a pas terminé sa croissance, la priorité est donnée au soulagement de l'articulation : limitation des efforts (sportifs), utilisation de béquilles et port d'une genouillère de décharge. Une intervention chirurgicale ne doit être envisagée que lorsque l'état ne s'améliore pas après 6 à 12 mois. En effet, ce type d’intervention peut influencer la croissance de l'os.
À la fin de la croissance, le fragment mobile sera refixé à sa place. Pour favoriser la fixation, l'os et le fragment mobile sont percés à différents endroits, ce qui stimule la circulation sanguine et la calcification.
Les petits morceaux mobiles peuvent éventuellement être retirés à l’occasion d’une chirurgie exploratrice du genou. Mais l'inconvénient est alors que la surface de l'articulation n'est plus parfaitement lisse, ce qui augmente le risque d'arthrose prématurée.
Généralement, l’effet bénéfique des anti-inflammatoires n’est que temporaire : ils se contentent en effet de réduire les symptômes inflammatoires, mais ne traitent pas la cause sous-jacente.
Sources