De quoi s’agit-il ?
Les pneumonies à éosinophiles forment un groupe de maladies qui touchent les poumons, qui vont de pair avec une inflammation des poumons et qui se caractérisent par une accumulation d’éosinophiles dans le tissu des poumons et le plus souvent dans le sang également. Les éosinophiles sont un type de globules blancs intervenant dans la défense contre l'inflammation et les réactions allergiques.
La classification des pneumonies à éosinophiles est la suivante :
- Pneumonie idiopathique à éosinophiles, de cause inconnue. Elle peut survenir à l’occasion d’un changement des habitudes de tabagisme, après l'exposition des voies respiratoires à de la fumée, à de la poussière, à de la terre, etc., mais c’est loin d’être toujours le cas. On distingue une forme aiguë et une forme chronique.
- Pneumonie à éosinophiles secondaire : elle a une origine déterminée. En voici quelques exemples :
- Infections par des parasites (par ex. des vers), certaines bactéries et certains champignons ;
- Infections pendant ou après une irradiation ;
- Exposition par inhalation de substances toxiques, telles que des drogues ;
- Effets secondaires de médicaments, tels que certains antibiotiques, des antiacides, le paracétamol, etc.
- Pneumonie à éosinophiles associée à une autre maladie, par ex. une inflammation des vaisseaux sanguins (vascularite), un cancer ou une maladie du tissu conjonctif.
Comment la reconnaître ?
Pneumonie idiopathique à éosinophiles
- La forme aiguë se développe en quelques jours chez une personne adulte en bonne santé. Les symptômes sont de la fièvre, de la toux, de l’essoufflement et des douleurs à la poitrine.
- La forme chronique se développe lentement, en quelques semaines à quelques mois. Les symptômes sont les mêmes, mais il s’y ajoute de la fatigue et une perte de poids.
- Le syndrome hyperéosinophilique : d’autres organes sont également atteints, comme le cœur (insuffisance cardiaque, troubles des valves cardiaques…), le système nerveux (paralysie, inflammation des nerfs…) et la peau (éruption cutanée).
Pneumonie à éosinophiles secondaire
Les symptômes peuvent être aigus ou chroniques et sont les mêmes que ceux que l’on rencontre dans les formes idiopathiques. La cause (voir ci-dessus) peut provoquer des symptômes supplémentaires.
Pneumonie à éosinophiles associée à d'autres maladies
Dans ce cas, les symptômes de la maladie sous-jacente sont souvent à l’avant-plan, comme un cancer ou une grave crise d’asthme. La réponse au traitement est souvent limitée.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Le médecin fonde son diagnostic d’une part sur les antécédents de maladie et d’autre part sur les examens complémentaires, à savoir un bilan sanguin, une radiographie et/ou un CT scan des poumons, et si nécessaire une bronchoscopie (examen endoscopique des bronches) avec rinçage des bronches. Cette méthode permet de recueillir des cellules et des glaires pour examen au laboratoire.
Que peut faire le médecin ?
Le traitement dépend de la cause. Il est souvent à base de cortisone. Une hospitalisation est généralement nécessaire.
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