De quoi s’agit-il ?
Les mycobactéries forment une grande famille de bactéries qui se ressemblent et qui causent des maladies semblables, principalement des infections des voies respiratoires.
Les espèces les plus connues sont Mycobacterium tuberculosis et Mycobacterium leprae, responsables respectivement de la tuberculose et de la lèpre. On les appelle des mycobactéries typiques.
Sauf ces espèces, il existe encore des dizaines d'autres espèces de mycobactéries appelées mycobactéries atypiques. Les infections à mycobactéries atypiques, elles aussi, provoquent surtout des symptômes respiratoires. La contamination se fait par contact avec de l'eau ou de la terre contaminée.
Chaque jour, nous sommes exposés à différentes bactéries de ces espèces. Pourtant, nous ne tombons pas tous malades. On ne sait pas encore très bien pourquoi certaines espèces provoquent des maladies et d'autres non, ni pourquoi certaines personnes tombent malades et d'autres semblent insensibles.
Les personnes à résistance réduite (par exemple, celles qui ont le sida ou une leucémie) sont extrêmement sensibles, de même que les personnes souffrant de maladies chroniques, les personnes en chimiothérapie et les personnes âgées affaiblies.
Une transmission entre humains n'a pas été signalée.
Comment les reconnaître ?
Pensez à une infection à mycobactéries atypiques si une infection des voies respiratoires évolue anormalement et persiste. Les principaux symptômes sont une toux persistante avec glaires, un essoufflement, une perte de poids, des sueurs nocturnes et de la fièvre. Le tableau clinique ressemble fort à la tuberculose.
Une telle infection peut facilement être contractée quand l’immunité est réduite. Par ailleurs, il peut aussi y avoir d’autres symptômes en dehors des voies respiratoires : ganglions lymphatiques gonflés au cou et sous la mâchoire, infections de la peau et des oreilles, en particulier chez les enfants.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Le diagnostic est difficile à poser avec certitude, car il existe peu de symptômes qui sont typiques pour l’infection. De plus, il est difficile de cultiver les mycobactéries atypiques. On suspecte une infection à mycobactéries atypiques quand certaines infections pulmonaires traînent et répondent mal au traitement. La radiographie montre parfois des cavités provoquées par les poumons endommagés.
Le diagnostic ne peut être posé avec certitude qu’après la culture de la bactérie à partir d’un crachat (glaires), d’un échantillon de mucus prélevé dans les voies respiratoires ou d’un bout de tissu pulmonaire prélevé lors d'une biopsie. La culture doit être positive à plusieurs reprises pour que l’on puisse poser le diagnostic avec certitude.
Que peut faire le médecin ?
Le traitement est semblable à celui de la tuberculose, mais prend généralement plus de temps : au lieu de 6 mois, parfois jusqu'à 2 ans. En cas de résultat insuffisant, d’autres antibiotiques peuvent être prescrits. Il arrive que l’on ne prescrive pas de traitement si la personne ne présente pas ou que peu de symptômes.
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