De quoi s’agit-il ?
La crise d’épilepsie est un trouble transitoire de la fonction cérébrale dû à une activité électrique anormale dans le cerveau. La crise d’épilepsie peut être provoquée par des facteurs déclenchants tels que le stress, l’arrêt brutal d’alcool ou un important manque de sommeil. La crise d’épilepsie se présente sous forme de convulsions locales (convulsions focales) ou de convulsions généralisées. La cause est toutefois loin d’être toujours évidente.
Les convulsions focales indiquent un problème dans une zone limitée du cerveau et reflètent un dysfonctionnement de cette région. Il peut y avoir une perte de connaissance, mais ce n’est pas toujours le cas. Dans les crises focales avec conscience conservée, il peut y avoir à la fois des symptômes moteurs (par ex. des contractions des membres ou la fixité du regard), des changements sensoriels (par ex. un changement de goût), des palpitations du cœur et des symptômes psychologiques (par ex. anxiété, hallucinations). Le type et l'étendue des symptômes dépendent de l’endroit du cerveau où se situe l'activité épileptique. Les crises focales avec diminution du niveau de conscience peuvent aller de pair, en plus des symptômes mentionnés ci-dessus, avec des mouvements automatiques inconscients (par ex. claquer des lèvres).
Les convulsions généralisées indiquent un problème dans les deux hémisphères du cerveau. La crise commence avec une perte de connaissance, et, dès le début, les convulsions sont symétriques des deux côtés.
Un diagnostic n'est généralement posé que si la personne a tendance à avoir plusieurs crises, par ex. au moins deux crises au cours de l'année écoulée. Une crise d’épilepsie survenue une seule fois ne signifie donc pas que vous êtes épileptique.
Quelle est sa fréquence ?
On estime que 5 % de la population font au moins une crise d'épilepsie au cours de la vie et que 1 % développe une épilepsie.
Comment la reconnaître ?
Les symptômes précis dépendent de l’endroit du cerveau où se situe l’activité épileptique.
Souvent, la victime ne se souvient plus rien de la crise d'épilepsie. Les personnes qui étaient présentes peuvent bien sûr en faire la description.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Le récit de la victime et des personnes présentes au moment de la crise d'épilepsie est très important. Le médecin essaie de savoir combien de temps la crise a duré, si elle a été précédée de certains symptômes, si la victime a perdu connaissance, s’il y a eu une perte d’urine, etc. Il vérifie s'il y a des facteurs déclenchants, comme le stress ou une infection sous-jacente. La description de la période qui a suivi la crise est également utile : la personne s'est-elle remise rapidement ou est-elle restée un peu abrutie pendant quelques minutes après la crise ?
Un EEG (électroencéphalogramme) mesure l’activité électrique du cerveau et indique si une activité épileptique est toujours présente. Si nécessaire, des examens complémentaires d’imagerie sont effectués, comme un CT-scan ou une IRM (imagerie par résonance magnétique) du cerveau.
Que pouvez-vous faire ?
Beaucoup de personnes qui ont eu des crises d'épilepsie ont peur qu'une nouvelle crise ne survienne de manière inattendue. Informez l'entourage du patient : à la maison, à l'école ou au travail. Lorsque les gens savent ce qu’ils doivent faire, cela peut éviter la confusion et les malentendus.
Les personnes présentes doivent tout d’abord essayer de faire en sorte que la personne qui fait une crise d'épilepsie ne se blesse pas (et ne se cogne pas, par exemple, contre des objets pointus ou des portes). Lors d’une première crise ou en cas de crise prolongée (plus de 5 minutes), il faut toujours appeler les urgences (112).
Que peut faire le médecin ?
En cas de crises qui reviennent sans facteur déclenchant, le médecin pourra prescrire des médicaments antiépileptiques appropriés. Parfois, il faut un peu chercher pour trouver le médicament efficace et qui est bien toléré. Adressez-vous au médecin si vous avez quelques soucis à propos du médicament, car il est très important de bien suivre le traitement.
Sources